Visite de Figeac
Je vous invite à consulter cet aperçu de Figeac, petite ville du Lot qui mérite le détour.
J’ai quitté Figeac, il y a près de
quarante ans, et c’est toujours avec un immense plaisir que je me promène dans
ses petites rues. Ses rues étroites
enchantent le visiteur avec ces magnifiques demeures.
C'est une ville d'art et d'histoire qui vous séduira. La ville a gardé sa
trame urbaine médiévale.
Durant mon exil en région parisienne, je suis tombé par hasard sur un
bouquiniste qui vendait des cartes postales anciennes. C’est à partir de là que
j’ai commencé ma collection de cartes sur la ville de Figeac.
Je vous présenterai quelques
aspects (anciens et nouveaux) de ma ville de toujours.
Je ne tente pas d’écrire une nouvelle histoire de Figeac ou de la réécrire puisque, l’abbé Debons, Lucien Cavalié, Louis Corn, André Sors et Aimé Noël, l’avaient fait avant moi. C’est surtout voir le Figeac d’hier et d’aujourd’hui.
La première visite sera l’Eglise Saint Sauveur ou Eglise du Chapitre.
Si elle a subi les outrages des hommes, elle a peu changé son plan primitif malgré ses diverses reconstructions. Telle qu’elle est aujourd’hui, c’est un superbe monument. Le dôme de 40 mètres de hauteur s’est effondré le 23 février 1917. Le projet de reconstruction a été abandonné.
Au nord-est on pénètre par un portail du XIIIème siècle aux sculptures assez mutilées.
A l’ouest, on entre par le porche actuel qui a remplacé une belle œuvre du XII ème siècle appelée « grotte ». Le clocher actuel est l’ouvrage de la fin du XVII ème siècle.
Lorsque l’on rentre dans l’Eglise on est frappé de l’aspect grandiose de la nef qui comprend sept travées de la hauteur de la voute.
Coté sud, on visite la salle capitulaire de
l’abbaye (XIIIème siècle) devenue Chapelle Notre-Dame de Pitié. Elle est le
prolongement du transept de l’Eglise.
Cinq panneaux de bois sculptés au XVIIème siècle représentent la passion de Jésus-Christ. Je vous en présente deux :à gauche de l’autel : Jésus est détaché de la croix tandis qu’à droite c’est la mise au tombeau
En conclusion, la belle église de Saint Sauveur est l’œuvre de plusieurs
siècles et est actuellement une des plus belles églises du Sud-Ouest.
On quitte cette Chapelle pour accéder à la place de la Raison aménagée dans l’ancien jardin du Chapitre. Appelée place de la Concorde en l’an IX, place Bourbon sous la Restauration et de nouveau place de la Raison sous la Monarchie de Juillet.
C’est sur cette place que la ville de Figeac
décida, en 1836, de dresser un monument à la gloire du figeacois le plus
illustre, le célèbre égyptologue Jean-François Champollion. Il mesure7.80
mètres.C'est un obélisque constitué de bloc de granit du pays.
Notre deuxième visite sera pour Notre Dame du Puy, qui tire son nom de sa situation sur la butte dominant la ville. C’est la paroisse la plus ancienne de Figeac.
Porte de l’Eglise et entrée du Collège.
Terrasse de l’Eglise du Puy.
Il est important de rentrer et de s’arrêter devant
le retable : ouvrage considérable d’une hauteur de 14 mètres et
entièrement en bois de noyer. Il date du XVIIème siècle.
La place Champollion jadis place Haute ou place des Châtaignes ou place de la Cibade (avoine). Les gens du Ségala venant de la rue Emile Zola (ou rue Droite car elle se dirigeait « tout droit » vers le centre ville), y vendaient ce fruit qui tenait une grande place dans l’alimentation. Il y avait une belle halle aux châtaignes démolie à la Révolution.
On voit ici la commanderie des Templiers. On est frappé par l’élégante façade de cet imposant édifice du XIVème siècle, restaurée avec soin.
On rencontre fréquemment sous les toits des bâtiments de Figeacun grenier ouvert à l’air et à la lumière appelé « souleiho » qui servait au séchage du linge, à l’entrepôt des récoltes. C’est un des aspects les plus caractéristiques et le plus évocateur du passé (on en trouve aussi à Villefranche et à Cahors).
La place de la Halle.(anciennement place du Froment) est la principale place de la ville.
C’est en 1894 que la place du Froment a été débaptisée : elle est devenue la place Carnot. On ne connait que d’après un dessin à la plume, la forme massive de l’ancienne halle en pierre de taille du pays. La construction actuelle, métallique a été réalisée en 1888.
La maison située en angle de la place de la Halle, de la rue Séguier et de la d’Aujou ou d’Anjou est appelée indifféremment maison Anglade ou Cisteron. Elle est remarquable par sa tour poivrière qui domine majestueusement la place Carnot. Elle fut la propriété de Pierre Cisteron, maître ferronnier et arquebusier du roi Louis XIV.